Le Conseil National adopte le protocole de Croatie
Le Conseil National a donné son accord pour le protocole Croation lors de sa sessions extra-ordinaire le 26 avril 2016. Mais il reste encore du chemin jusqu'à ce que la libre-circulation avec la Croation devienne réalité. Tout d'abord il faut un accord avec Bruxelles sur la question de l'immigration. Depuis l'adoption de l'initiative contre l'immigration de masse le 9 février 2014, la constitution interdit de nouveaux contrats de droit international concernant l'immigration.
Le Conseil des Etats soutient l'accord sur la Croatie
Lors de leur séance du 2 juin 2016, les sénateurs ont également adapté le protocole de Crocation par 33 voix contre 10. Mais ils posent une condition. Le Conseil fédéral est autorisé à ratifier le texte si une
réglementation sur la gestion de l'immigration compatible avec la Constitution fédérale est établie avec l'Union européenne. Le protocole sur la Croatie doit être considéré comme un nouveau traité international et ne peut donc être ratifié pour l'instant car il contrevient à l'article 121a de la Constitution né de l'initiative contre l'immigration de masse.
Le Conseil National s'oppose à la condition posée par les sénateurs
Le 8 juin 2016 il a été biffé par 116 voix contre 68 et 10 abstentions la condition que le Conseil des Etats souhaite poser à la ratification du protocole crucial pour les chercheurs suisses. La balle retourne dans le camp des sénateurs. Ils devront dire s'ils tiennent à la précision ajoutée à une large majorité la semaine passée.
Le Conseil des Etats reste sur sa position
Les sénateurs maintiennent la condition, mais l'adoucissent un peu. La commission de politique extérieure du Conseil des Etats fait "un geste d'apaisement à l'égard du National", a expliqué à l'ats son président Christian Levrat (PS/FR). Par 10 voix contre 3, elle maintient sa condition, mais propose d'y remplacer le terme de Constitution par ordre juridique suisse. Cela élargira un peu la marge de manoeuvre du Conseil fédéral. Le Conseil des Etats a suivi sa commission avec 33 voix contre 10.
Le Conseil National campe sur ses positions
Pas question de lier les mains du Conseil fédéral pour ratifier l'accord sur la Croatie. Par 84 voix contre 65 et 37 abstentions, le Conseil National a campé sur ses positions et rejeté la condition posée par le Conseil des Etats qui doit se pencher une dernière fois sur le dossier.
Les sénateurs maintiennent leur condition
Le Conseil fédéral ne doit pas avoir carte blanche pour ratifier l'accord sur l'extension de la libre circulation à la Croatie. Malgré l'opposition persistante du National, le Conseil des Etats a campé le 15 juin 2016 avec 28 voix contre 11 sur ses positions.
Le Conseil National cède sur la Croatie lors de la conférence de conciliation
La conférence de conciliation apporte une solution et le Conseil National suit le Conseil des Etats. Le Conseil Fédéral ne sera autorisé à ratifier le texte que si une réglementation sur la gestion de l'immigration compatible avec l'ordre juridique suisse est établie avec l'Union européenne. Les sénateurs avaient d'abord exigé une compatibilité avec la Constitution, mais ils ont retouché leur texte pour faire un pas vers le Conseil National. Cela n'avait d'abord pas suffi à convaincre la Chambre du peuple, mais a séduit la conférence de conciliation.
Le National retient l'application "light" de l'initiative de l'UDC
La majorité du Conseil national approuve le 21 septembre 2016 une application "light" et par palier de l'initiative populaire. L'immigration devrait être limitée grâce au recours accru à la main-d'oeuvre résidente. Si cela ne suffit pas, le Conseil fédéral pourrait obliger les employeurs à communiquer les postes vacants aux offices régionaux de placement. Cependant il n'y aura pas d'obligation d'engager des personnes résidant en Suisse. L'avantage est temporel ; les demandeurs d'emplois en Suisse seront les premiers au courant d'un poste vacant. Le dossier va maintenant au Conseil d'Etat.
Le Conseil des Etats serre la vis
Les chômeurs suisses d'abord, c'est ce que décident les sénateurs lors de leur séance du jeudi 1er décembre 2016 avec 26 voix contre 16. Les patrons souhaitant recruter à l'étranger devront parfois convoquer d'abord des chômeurs de Suisse et justifier leur éventuel refus. Les chômeurs suisses auraient donc pendant un certain temps un accès exclusif aux postes via l'ORP. Les entreprises peuvent être obligé d'inviter des candidates suisses adaptés à un entretien. Les refus doivent être justifiés. Cette solution est compatible avec la libre circulation, mais ne corresponds pas tout à fait à la constitution suisse. Le Conseil Fédéral souhaite régler ce problème dans un contre-projet à l'intiiative RASA.
05.12.2016 - Les patrons souhaitant recruter à l'étranger devraient parfois être obligés de convoquer d'abord des chômeurs de Suisse, mais pas de justifier leur refus. Le National a préféré adoucir la copie des sénateurs, malgré la résistance de l'UDC.
Le Parlement trouve un accord
La mise en oeuvre de l'initiative contre l'immigration de masse a été acceptée par les deux chambres. Le 12.12.2016, le National a pu faire tomber les dernières divergences après que le Conseil des Etats ait adopté quelques modifications au texte de loi. La loi a été confirmée après la votation finale du 16.12.2016.
La Suisse ratifie le protocole relatif à la Croatie
Lors de sa séance du 16 décembre 2016, le Conseil Fédéral a demandé au DFAE, avec la collaboration du DFJP, la confirmation de ratification du protocle à l'UE. Avec cette ratification, la Suisse est, dès le 1er janvier 2017, à nouveau pleinement associée au programme cadre de recherche Horizon 2020.