Votre parcours est atypique: vous obtenez un CFC de décoratrice et reprenez par la suite une formation dans le travail social. Comment avez-vous choisi cette 2e voie et qu'est-ce qui a motivé votre choix de vous former dans une HES?
J’ai choisi cette deuxième voie car à la fin de mon apprentissage, avant de partir pour 3 mois de séjour linguistique en Australie, j’ai travaillé pendant 1 mois et demi au service d’animation du home pour personne âgée de mon village. Cette expérience dans le social, à accompagner des personnes au quotidien et être dans un lien privilégié m’a beaucoup touchée. Lorsque j’ai eu des doutes quant à mon avenir en tant que décoratrice, je me suis dis « pourquoi ne pas travailler avec des personnes qui ont besoin d’un soutien ou juste d’un peu de lumière dans leur quotidien? » J’ai réfléchi aux différentes options ES ou HES, et je me suis dis que tant qu’à reprendre des études autant le faire avec le diplôme le plus élevé et le plus apprécié sur le terrain. En ce qui concerne le travail social, il s’agissait d’un Bachelor of Arts en Travail Social.
Vous êtes présidente de l'organisation alumni de la HETS-VS. Pour vous, quelle importance ont les alumni et qu'est-ce qu'une organisation alumni peut apporter?
Les alumni commencent à avoir de l’importance pour notre HES car il s’agit des portes-paroles et de l’héritage que la HETS-VS a sur le terrain au quotidien. Une association alumni peut apporter des compétences autour du réseautage professionnel, des échanges de compétences entre le milieu académique et le milieu professionnel et aussi une possibilité pour les alumni de se retrouver dans des moments conviviaux en dehors du monde professionnel et académique.
Qu'est-ce qui vous plait le plus dans votre travail actuel?
J’apprécie tout particulièrement le contact avec les jeunes que j’encadre au quotidien. Je suis éducatrice dans un foyer d’accueil d’urgence pour des enfants de 4 à 15 ans. Il est encourageant pour moi de les voir évoluer positivement dans un cadre sécurisant alors qu’ils traversent de grosses crises dans leur milieu familial. Il est aussi gratifiant de les voir quitter le foyer pour rentrer chez eux après quelques mois de placement quand la situation le permet.
Et parfois, qu'est-ce qui vous plait un peu moins?
La vie d’éducateur en foyer englobe également une certaine pénibilité en terme d’horaires et rythme de travail. Il est parfois compliqué d’allier une vie privée et professionnelle satisfaisante. Le stress de l’urgence et des situations complexes peuvent parfois nous prendre beaucoup d’énergie et faire baisser la motivation.
